Il y a quelque 20 ans, nous avons entamé l’aire du numérique. Engouement effréné pour le zéro et le un déversant sans retenue leur flot de codes sur nos terminaux de plus en plus intelligents… et indispensables (enfin croit-on !). Adieu le papier, fini ces supports encombrants et inutiles (enfin croyait-on !).
20 ans plus tard, le papier est toujours là. Si le volume imprimé a réduit c’est au profit de la beauté de ce dernier. Finies les feuilles de choux imprimées sur du papier sans grâce, ni expression. Adieu les imprimés « Grandes Surfaces » qui barbouillaient des feuilles sans vie et sans âme (et encombraient nos boites aux lettres). Bye-bye les documents vernis à grand coup de pelliculage ultra brillant et polluant.
Aujourd’hui les papetiers ont compris qu’il fallait réhabiliter le papier en lui redonnant toute sa noblesse. Le nombre de gammes, toutes qualitatives, tant en couché qu’en offset, montre bien qu’ils se sont attelés à nous proposer des petits bijoux sur lesquels déployer délicatement les encres.
Offset ou couché.
Petit rappel si besoin : le papier couché est, comme son nom l’indique, fini avec une ou plusieurs couches de produits minéraux (craie ou kaolin) afin d’obtenir une surface lisse. Il en résulte un rendu à l’impression extrêmement nette et précise. L’offset, quant à lui, ne subit pas de traitement de surface. Il est donc plus brut et tactile. A l’impression, chaque goutte d’encre déposée se diffuse, donnant à l’image un aspect doux et soyeux.
Aujourd’hui, le moindre offset aujourd’hui a de la tenue et de la main. Si, il y a fort longtemps, l’offset était réservé à l’édition des livres, il est aujourd’hui le favori des créas pour l’édition de brochures, catalogues et autres supports de prestige. De l’extra blanc à l’ivoire en passant par le blanc naturel, chaque papier apporte sa touche créative.
A l’agence, pour nos besoins créatifs, nous sommes fans des offsets. Notamment ceux créés par le papetier indépendant italien Fedrigoni. Des gammes « magiques » que l’on aime toucher et respirer. On compare les rendus, les transparences, la main et la vibration que génère son toucher. Bien sûr, en fonction des projets, nous préconisons l’un ou l’autre. Très vite, dans le processus créatif, nous nous interrogeons sur le papier qui pourrait parfaitement s’adapter aux besoins du client et de notre créa. Au final, c’est un pur bonheur que de voir la première feuille de tirage sortir de la machine et d’enfin visualiser le travail imaginé en amont. Et ça aucun écran ne saura le reproduire !
Quel que soit le papier que l’on utilise, tous sont aujourd’hui soit recyclés, soit issus de forêts gérées. Quant aux encres, tout imprimeur digne de ce nom, utilise des encres pigmentaires non polluantes. Si vous pensez qu’utiliser un support papier dans une communication est « has been » ou « ringard », laissez-nous vous convaincre que bien au contraire, c’est totalement dans la mouvance.