Artiste complet – peintre, plasticien, réalisateur de docus, photographe et graphiste – ce sont surtout avec ces 2 derniers talents que Klein nous a touchés.
Photographie et art graphique : ces 2 mots résonnent en permanence chez Album. Loin du travail extraordinairement créatif de William Klein, nous avons en commun avec lui de valoriser les images que nous produisons autour d’un travail créatif qui a pour objet de « révéler l’image juste et vraie » de nos clients.
La photographie dans la rue
C’est lors de son 1er retour à New-York en 1956, qu’il décide de « descendre dans la rue » pour photographier la ville. Il rompt avec les codes de la photographie traditionnelle, en utilisant le grand angle, des cadrages inhabituels, des flous surprenants et des contrastes marquants…. Il joue avec des mises en scène, véritable pied de nez au lecteur, comme cet enfant au révolver à qui il demande de le viser de son pistolet… en plastique en faisant le méchant !
Il scanne la ville avec son Leica, fait « rentrer les sujets » au plus près de son cadre, montrant ainsi la dinguerie consumériste new-yorkaise. Le journal photographique « Life is good and good for you in New York : Transe witness revels” qui en résulte est boudé par les américains qui lui reprochent de montrer un New York sale et déglingué ! Il est édité en France grâce à un certain…Chris Marker !
Cette publication, magnifique, fait aujourd’hui référence pour les photographes de rue.
Klein se fait aussi remarquer par ses photographies de mode, où il demande aux mannequins d’aller dans la rue -encore- pour les photographier… au téléobjectif !
Provocateur, il réalisera ce magnifique portrait de Serge Gainsbourg pour son album « Love on the beat ».
Le travail de Klein ne s’arrête pas à la prise de vue. Il passe au crible ses planches contacts pour en extraire le meilleur…et renoue alors avec ses connaissances en art graphique.
https://www.arte.tv/fr/videos/098561-001-A/contacts/
Les contacts peints
C’est en travaillant sur ses planches contacts qu’il a l’idée de les encadrer d’un trait de peinture. Il agrandit les images et les marque de formes graphiques avec des peintures émail, éclatantes et vives, créant ainsi un nouveau langage plastique. Ces contacts peints, comme il les définit, deviennent un lien entre la photographie et la peinture.
Il crée une nouvelle forme d’expression dans laquelle il revendique clairement ses choix photographiques et intègre une dimension picturale, offrant ainsi au spectateur une nouvelle lecture de ses œuvres.
Nous avons pu apprécier la qualité de ses travaux à la Galerie « Le Réverbère » à Lyon qui fête cette année, ses cinquante ans de collaboration avec l’artiste.